La distanciation physique: le regards des chercheur.e.s en criminologie
Des chercheurs en criminologie reviennent sur l’histoire de la distanciation sociale. Et observent ses impacts sur le travail des policiers, sur le milieu carcéral ou la violence domestique.
Dans leur article, Luce Molitor et Nelson Das Neves Ribeiro, chercheurs au Centre de recherches Pénalité, sécurité & déviances – Faculté de Droit et de Criminologie – analysent l’impact de la distanciation physique et sociale sur les violences domestiques. Le confinement a créé, au sein des couples, une proximité forcée et permanente, et redessiné les territoires spatiaux familiaux. Cette promiscuité contrainte et oppressante a éloigné la victime de ses ressources sociales. Les services en charge de la violence domestique ont surtout dû répondre à une problématique d’hébergement d’urgence, permettant alors de repousser les murs du foyer et d’étendre le territoire des victimes.
Dans la seconde partie, les chercheurs s’intéressent aux conséquences sur le travail des policiers, sur la vie dans les prisons et sur le secteur de l’aide notamment aux personnes en situation irrégulières.
L’article fait partie d’un numéro de « e-legal, Revue de droit et de criminologie ». Ce numéro, consacré à la Covid-19, aborde des thématiques juridiques et criminologiques directement en lien avec la crise sanitaire que nous vivons depuis mars 2020. Huit sujets sont abordés dans autant d’articles de fond.