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Les deux premiers guides littéraires de Bruxelles: zone canal et Solbosch

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Cette collection pilotée par Paul Aron et Laurence Brogniez se propose de parcourir la ville à travers le prisme de la littérature, d’aller à la rencontre des lieux ou des événements que les écrivains évoquent ou ont évoqué, principalement en français. Bruxelles est en effet le cadre de bien des histoires, le lieu de vie ou d’origine de maints personnages, fictifs ou non. La capitale se révèle ainsi au fil de descriptions d’ambiances ou de situations. Elle est le support d’un imaginaire littéraire, différent selon les époques et, plus encore, selon les localisations, encore lisible dans la ville par les empreintes que le visiteur attentif peut y découvrir. Bruxelles est par ailleurs le lieu même d’une grande part de la vie littéraire belge : les écrivains y habitent ou y ont séjourné ; ils s’y sont réunis, y ont animé des salons ou fréquenté des cafés… La ville abrite leurs institutions (académies, écoles), les monuments, les lieux symboliques de leur activité. Elle porte en elle une mémoire de la création littéraire, qui est en quelque sorte « l’autre face » de ce qu’elle offre communément au promeneur. Nous partons donc à la découverte du Bruxelles des écrivains d’hier et d’aujourd’hui, du Bruxelles décrit par eux autant que de celui où ils vivent et travaillent.

Le premier porte sur la « Zone canal » : au centre de l’agglomération bruxelloise, l’expression fait sens, bien davantage que la liste des communes concernées (principalement Bruxelles, Anderlecht, Molenbeek et Forest). De part et d’autre des deux rives, sans cesse redessinées et vouées aux grands travaux depuis une dizaine d’années, se déploient des pans de ville hétéroclites et contrastés, où vestiges industriels, marchés populaires, quartiers paupérisés, lofts et galeries d’art s’entremêlent, s’entrechoquent ou s’ignorent. Peinant à trouver sa place dans la carte mentale des Bruxellois, cet espace aux contours flous demeure une barrière urbaine, dont la traversée reste, pour beaucoup, problématique. Le présent guide invite à franchir cette frontière pour passer de « l’autre côté », à la suite des écrivains du passé et du présent, qui ont contribué à nourrir l’imaginaire de cette zone sensible, aussi méconnue qu’inspirante.

Le second porte sur le plateau du Solbosch qui comprend, à l’est, l’Université, des logements et le cimetière d’Ixelles; plus au sud, la chapelle de Boondael: un quartier voué à l’habitat, à l’éducation, au repos, dominical ou éternel, à cheval entre le territoire de Bruxelles et celui d’Ixelles. À l’ouest et au sud, le bois de la Cambre et la forêt de Soignes, poumons verts de la capitale. Nombre d’écrivains ont été formés à l’Université, qu’ils n’ont pas manqué de décrire dans leurs oeuvres. Comme leurs confrères et consoeurs, ils évoquent aussi souvent les espace de loisir, méditent au cimetière, animent les lieux culturels, vivent dans et rêvent de cet espace, à l’instar d’Iwan Gilkin évoquant la forêt de son enfance. Ce guide leur donne la parole.

Les deux ouvrages sont disponible dans toute bonne librairie et au auprès de Editions de l’Université de Bruxelles.