Pourquoi conserver une tarification progressive de l’eau à Bruxelles ?
Xavier May et Chloé Deligne (Université libre de Bruxelles) questionnent aux Midis de l'IRIB la tarification progressive de l'eau. Un exposé soumis à la discussion de Cédric Prevedello (AQUAWALL)
En 2005, la Région de Bruxelles-Capitale est passée d’une tarification linéaire de l’eau à une tarification progressive par personne, car cette dernière était supposée être sociale et écologique. Xavier May et Chloé Deligne montreront que les ménages pauvres ne consomment pas moins d’eau par personne que les ménages riches en Belgique et à Bruxelles. La tarification progressive n’avantage donc pas les ménages pauvres et n’est pas sociale. Les intervenants mettront également en évidence que rien n’indique que la tarification progressive ait incité les Bruxellois·es à réduire leur consommation d’eau, qui est déjà basse. Elle ne serait dès lors pas non plus écologique. Par contre, la tarification progressive comporte une série d’inconvénients et entraine de sérieux problèmes d’équité. Ils préconiseront dès lors le retour à une tarification linéaire de l’eau pour tou·te·s à Bruxelles.
Cette intervention détaillera les résultats d’une étude qui sera publiée dans la revue scientifique Brussels Studies la vieille, le lundi 10 mai.