La COVID-19 chez les sans-abris à Bruxelles
S’il s’agit d’une maladie à fort risque pour les personnes âgées, la Covid-19 cible également les populations précaires (qui ont des comorbidités), les minorités et les plus démunis. La population des sans-abris est particulière, car elle présente à la fois une accumulation de facteurs de risque pour la santé (infections, assuétudes, santé mentale) et une exposition au risque accrue par leurs conditions de logement et la promiscuité. En collaboration avec Médecins du Monde et Bruss’help, une recherche-action basée sur une campagne de dépistage auprès des 2 500 SDF dans 52 centres d’hébergement en Région de Bruxelles-Capitale a été menée afin d’évaluer le taux d’incidence du coronavirus et de mettre en place les mesures adaptées (isolement, prise en charge, etc.). Ce dépistage fut d’autant plus utile que la plupart des sans-abris testés positifs étaient asymptomatiques.
En avril 2020, des clusters avec près de 30 % de cas positifs sont apparus dans certains centres d’hébergement bruxellois. Le nombre de cas a ensuite diminué grâce au dépistage et à la mise en place de structures d’hébergement permettant l’isolement.
Dans le cadre du projet FNRS CUR : « Profil épidémiologique des populations précaires invisibles à l’épreuve de la COVID-19 », Judith Racapé et Yves Coppieters (école de santé publique) collaborent avec Médecins du Monde et Bruss’help sur la campagne de dépistage COVID19 auprès des sans abris à Bruxelles.
Il ont notamment publié leurs constats dans PLOS ONE.