Les détritus de la ville : repenser la gestion des déchets dans les quartiers populaires
Le manque de propreté et d’entretien de l’espace public, associé à la présence constante de déchets, constitue généralement l’un des principaux griefs exprimés par les habitants des quartiers populaires. Cette situation est associée à deux idées reçues : le manque de civisme des habitants et usagers de ces quartiers ou un défaut de contrôle de la part de l’administration locale. Les recherches en la matière ont pourtant montré que les deux principaux facteurs explicatifs résident dans la fonction d’accueil transitoire de ces quartiers pour des populations précarisées, qui engendre une fréquence très élevée des déménagements, et dans une forte densité commerciale, responsable de l’accumulation d’importants volumes de déchets résiduels et emballages de toutes sortes. S’appuyant sur un travail de terrain dans une portion de la chaussée de Mons comportant de nombreux restaurants, bars et magasins de primeurs (Cureghem) et sur des entretiens et des ateliers avec des acteurs locaux, Andrea Bortolotti, chercheur à la Faculté d’Architecture La Cambre-Horta (Université libre de Bruxelles), apporte dans Brussels Studies une analyse de la question sensible de la propreté des quartiers populaires à Bruxelles, partant du principe que les enjeux vont au-delà du contrôle et des sanctions et que des solutions peuvent être mises en place localement.
Les références complètes de l’article:
Andrea Bortolotti, « Les détritus de la ville : repenser la gestion des déchets à Bruxelles », Brussels Studies [En ligne], Collection générale, n° 160, mis en ligne le 27 septembre 2021, URL : http://journals.openedition.org/brussels/5708